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.::::::::: Le Maroc :::::::::.

 

المملكة المغربية (ar)
Al Mamlakatu'l-Maghribiya (ar)
Royaume du Maroc (fr)
Drapeau du Maroc Armoiries du Maroc
(Drapeau du Maroc) (Armoiries du Maroc)
Devise nationale :

Arabe : الله، الوطن، الملك
Français : Dieu, la Patrie, le Roi

La zone hachurée sur la carte désigne le Sahara occidental, revendiqué et majoritairement contrôlé par le Maroc,mais dont la souveraineté n'est pas reconnue à l'ONU.
La zone hachurée sur la carte désigne le Sahara occidental,
revendiqué et majoritairement contrôlé par le Maroc,
mais dont la souveraineté n'est pas reconnue à l'ONU.
Langue officielle Arabe1
Capitale Rabat
34°02′ Nord 6°51′ Ouest
Capitale économique Casablanca
Forme de l’État Monarchie constitutionnelle
 - Roi
 - Premier ministre
Mohammed VI
Abbas El Fassi
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 57 (40(a))e
446 550 (710 850(a)) km2
1,059 %
Population
 - Totale (décembre 2009)
 - Densité
Classé 35e
31 671 474(b)2 hab.
83,14 (48,44(a)) hab./km2
Indépendance
 - Date
De la France (pour le Maroc « central »), de l'Espagne (pour le Rif, l'enclave de Sidi Ifni, le protectorat de Cap-Juby et les provinces du Sud (contestées))
- 2 mars 1956 (pour la zone française)
- 7 avril 1959 (pour le protectorat espagnol du Maroc)
- 30 juin 1969 pour l'enclave d'Ifni
- 14 novembre 1975 pour les deux tiers nord du Sahara Occidental (contesté)
- 14 août 1979 pour la récupération de Oued Eddahab (contesté)
Gentilé Marocains, Marocaines
IDH (2010) en augmentation 0,567 (moyen) (114e3)
Monnaie Dirham marocain (MAD)
Fuseau horaire UTC +0 ou +1 en été
(2010 : du 2 mai au 7 août)
Hymne national Hymne chérifien
Code ISO 3166-1 MAR, MA
Domaine internet .ma
Indicatif
téléphonique
+212

(a) avec le Sahara occidental
(b) 29 891 708 selon le dernier recensement des autorités marocaines (2004)4

Le Maroc, en forme longue le Royaume du Maroc, en arabe al-Maghrib, المغرب et Al Mamlakatu'l-Maghribiya, المملكة المغربية ou encore le Royaume chérifien, est un pays d'Afrique du Nord appartenant au Maghreb. Sa capitale politique est Rabat alors que la capitale économique et la plus grande ville du pays est Casablanca. Le pays est bordé par l’océan Atlantique à l’ouest, par l’Espagne, le détroit de Gibraltar et la mer Méditerranée au nord, par l’Algérie à l’est, et au sud par le territoire non autonome du Sahara occidental.

Le Maroc a pour régime politique une monarchie constitutionnelle dont le souverain actuel est le roi Mohammed VI, de la dynastie alaouite, établie depuis 1666, la plus ancienne du monde contemporain. En 1912, à la suite du traité de Fez, et jusqu'à l'indépendance de 1956, le territoire du Maroc a été partagé selon un double régime de protectorat, assumé par la France et par l'Espagne. Le Maroc est membre de plusieurs organisations dont l'Organisation des Nations unies, la Ligue arabe, l’Union du Maghreb arabe, la Francophonie, et l’Organisation de la conférence islamique. Le Maroc est le seul pays africain à ne pas faire partie de l'Union africaine, mais il cherche à consolider ses relations avec l'Union européenne. En 1987, le Maroc a tenté, sans succès, d'adhérer à la CEE, et s'est vu octroyer en 2008 un « statut avancé » auprès de l'UE5. Le 15 mai 2009, il a rejoint le Centre Nord-Sud du Conseil de l'Europe6. En juin 2004, en reconnaissance des liens étroits qui unissent les deux pays et en appréciation du soutien résolu du Maroc à la guerre contre le terrorisme, le président des États-Unis désigna le Maroc comme l'un des alliés majeurs hors-OTAN7.

Selon l'historien Bernard Lugan, c'est entre autres l'attrait des richesses provenant du commerce du Sud (Sahara) vers le Nord (l'Occident) qui va attirer les convoitises de diverses tribus avec pour ville carrefour Marrakech qui deviendra naturellement la capitale de diverses dynasties, en particulier celles venant du Sud (Almoravides, Almohades, Saadiens) ; toute l'histoire du Maroc (des Idrissides aux Alaouites) est ainsi marquée par le commerce des richesses du Sud vers le Nord. L'histoire et l'origine du Maroc furent, sont et seront marquées par le lien avec le Sahara8.

Sommaire

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Toponymie

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Caravane saharienne au sud du Maroc
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Village typique du Haut Atlas
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Saidia plage

Le Maroc se dit en berbère lmruk (ⵍⵎⵔⵓⴽ en tifinagh), nom qui dérive de la prononciation Amur n'wakuc ("Amour" qui signifie "pays" et " Akouch" qui veut dire " dieu" ce qui donne la terre de dieu ou la terre sainte)9. Une autre étymologie donne l'interprétation de « terre de parcours10. » C'est aussi ce mot qui a donné le nom de Marrakech11.

Le Maroc se dit en arabe al-Maghrib (المغرب), ce qui signifie « le couchant » ou « l’Occident12 » (littéralement : « le Maghreb »).

Ce même mot, en arabe, désigne aussi le Maghreb au sens large13 ; aussi, lorsqu'il est nécessaire de préciser, on nomme le Maroc al-Maghrib al-’aqṣaą (المغرب الاقصى), signifiant « le Couchant lointain » ou « l’Extrême-Occident », et on désigne le Maghreb par al-Maghrib al-°arabiy (المغرب العربي), soit « l'Occident arabe ».

Le nom français Maroc dérive quant à lui de la prononciation espagnole de Marrakech, Marruecos, ville du centre du pays fondée en 1062 et qui fut la capitale de trois dynasties (celle des Almoravides, des Almohades et des Saadiens). De cette prononciation dérivent également Marrocos (en portugais), Marocko (en suédois), Morocco (en anglais), et Marokko (en allemand, norvégien et néerlandais), les Persans l’appelant eux Marakech. Les Turcs l’appellent Fas qui vient du nom de l’ancienne capitale du Maroc sous les dynasties mérinide, wattaside et alaouite (avant 1912), Fès. Dans l’Antiquité, les Grecs appelaient les habitants de la région les Maurusiens. À partir de cette appellation, la région composée du Maroc et de l'Algérie occidentale sera connue sous le nom de Maurétanie (à ne pas confondre avec la Mauritanie). La région sera par la suite divisée en deux Maurétanies provinces par les Romains : la Maurétanie Tingitane avec Volubilis pour capitale (ancienne cité berbère d'Oulil) et la Maurétanie Césarienne avec Cesarea (Tipaza) pour capitale (centre et ouest de l'Algérie). Le Maroc est le pays où les Grecs anciens situaient le mythique jardin des Hespérides.

Le Maroc fut connu sous le nom de Royaume de Marrakech sous les trois dynasties qui eurent cette ville comme capitale, puis sous le nom de Royaume de Fès sous les dynasties qui résidèrent à Fès. Sous la dynastie des Alaouites, le Maroc est aussi connu sous le nom d'Empire chérifien. Cette appellation, très utilisée avant 1956, l'est aussi jusqu'à nos jours car le souverain alaouite, descendant du prophète de l'islam Mahomet, est "cherif" c'est-à-dire noble. Au XIXe siècle, les cartographes européens mentionnaient toujours un "Royaume de Maroc" en en indiquant l'ancienne capitale "Maroc" (pour Marrakech). À l'indépendance, le pays prit le nom officiel de Royaume du Maroc et le sultan Mohamed ben Youssef en devint le roi sous le nom de Mohamed V.

Histoire

Article détaillé : Histoire du Maroc.
Fondation du Maroc

La fondation du Maroc, pays se considérant arabo-berbère, africain et musulman, se fait avec les Idrissides qui allièrent à leur cause diverses tribus contrôlant des petits royaumes ou territoires indépendants de tout pouvoir central. Au fur et à mesure des alliances, les Idrissides vont étendre leur influence territoriale avec des populations autochtones et lancer les bases de l'organisation d'un État constitué (Makhzen) reprises par les dynasties suivantes. Si les Idrissides vont commencer à dessiner les bases de l'État et des frontières de l'actuel Maroc ce sont les Almoravides qui en créant leur capitale Marrakech donneront au pays son nom (le nom Maroc est due à déformation linguistique française de Marrakech); ils consolideront et élargiront l'œuvre débutante et fragile des Idrissides ; les dynasties suivantes hériteront de l'expérience étatique précédente.

Même si d'autres civilisations du bassin méditerranéen (Rome, Carthage etc..) ont enrichi l'histoire du pays et même, si des populations de l'actuel Maroc vont participer à l'essor de ces civilisations, les historiens du Maroc les considèrent comme appartenant à des puissances étrangères, de surcroît non musulmanes, point important dans la définition du pays.

À partir des Idrissides, les dynasties qui suivirent et qui durent, elles aussi, établir des alliances avec des tribus de l'actuel Maroc, seront considérées comme marocaines par les historiens.

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Monnaie Idrisside année 840, marque de la création d'un État

À l'époque des Idrissides, le Maroc s'appelle le Royaume de Fez.

À propos du Maroc, le terme Empire est parfois utilisé car par définition, un empire est un ensemble d'États ou de royaumes (voir les différentes cartes du Maroc). Ceci explique l'appellation « villes impériales » utilisée encore de nos jours pour qualifier les villes de Fès, Marrakech, Meknès et Rabat14.

Lorsque le Maroc se fonde, le reste du Maghreb est éclaté sous forme de royaumes ou territoires indépendants, parfois concurrents ou en guerre, sans pouvoir central c'est-à-dire non organisés en État dirigé par des populations autochtones.

L'organisation en État organisé permit aux Saadiens et aux Alaouites de s'opposer à l'avancée ottomane[réf. nécessaire] qui s'arrêta à la Moulouya et qui s'étendait sur une grande partie des autres pays arabes actuels.

Des désaccords apparus au début du XXe siècle dans la famille Alaouite et dans le Makhzen plus globalement suite à des problèmes de gestion du pays, créèrent une période d'instabilité (comme le Maroc en connut dans le passé) dont vont profiter plusieurs puissances coloniales (Allemagne, Angleterre, Espagne, France) pour essayer de s'emparer du pays qui possède entre autres une position géostratégique intéressante, à la veille de la Première Guerre mondiale. Après bien des tractations houleuses et secrètes qui faillirent déclencher dès 1912 la Première Guerre mondiale, le Maroc fut partagé entre la France et l'Espagne.

Préhistoire et protohistoire
Articles connexes : Préhistoire et protohistoire.

Les premières traces d'une présence d'hominidés sur le territoire marocain datent d'environ 700 000 ans. De cette période dite acheuléenne, on a retrouvé un certain nombre d'outils, notamment dans la plaine de la Chaouïa et plus précisément à proximité immédiate de l'agglomération casablancaise. Outre l'outillage, on a découvert un certain nombre de fragments humains notamment dans les carrières Thomas, près de Casablanca (mandibules, maxillaires et fragments crâniens d'Homo erectus)15.

De l'époque moustérienne (120 000 à 40 000 ans BP), le site le plus explicite est celui de Jbel Irhoud situé à mi-chemin entre les villes de Marrakech et de Safi et où ont été découverts deux crânes d'hominidés, des outils associés à l'industrie levalloiso-moustérienne ainsi que d'importants restes d'animaux aujourd'hui disparus.

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Extension de la culture ibéromaurisienne

L'époque atérienne (60 à 40 000 ans BP16) a apporté son lot d'outils pédonculés retrouvés dans de nombreuses grottes situées sur le littoral atlantique (Dar Soltane 2)17. Néanmoins cette période a surtout été marquée par de profonds bouleversements climatiques ayant entrainé une désertification sans précédent du territoire marocain ainsi que la raréfaction voire la disparition d'un grand nombre d'espèces animales et végétales. Cette dynamique a cependant été contrecarrée par le rempart naturel que constituent les chaînes de l'Atlas et du Rif, que ce soit au Maroc ou dans le reste du Maghreb.

L'arrivée d'Homo sapiens au Maghreb avant l'Épipaléolithique a été démontrée puisque les industries atériennes ne sont pas l'œuvre de l'homme de Néandertal, dont l'aire de répartition est exclusivement eurasiatique, mais bel et bien d'Homo sapiens présentant des caractéristiques archaïques.

Il y a environ 21 000 ans, la civilisation ibéromaurusienne voit le jour. Elle se caractérise par des rites funéraires plutôt évolués et par un raffinement de l'outillage utilisé. Néanmoins, il n'est pas encore question d'agriculture. La grotte de Taforalt dans la région d'Oujda correspond au plus grand gisement de l'époque.

Cette civilisation se maintient et se répand sur l'ensemble du Maghreb avant de se métisser progressivement vers le neuvième millénaire avant notre ère avec les populations capsiennes, ancêtres des Berbères modernes. Les premiers éléments découverts correspondant à cette période (Néolithique) datent d'environ 6 000 ans. Ceux-ci témoignent d'une sédentarisation déjà avancée ainsi que d'une maîtrise relative des techniques agricoles.

Le Maroc antique

À partir des années - 3000 se développe au Maroc la culture campaniforme. Dès lors le Maroc entre dans l'âge du bronze et on assiste à la diffusion d'une céramique noire spécifique dont la présence est attestée dans un certain nombre de sépultures de la région rifaine.

À partir du XIe siècle av. J.-C., les hardis commerçants phéniciens venus du Liban actuel atteignent les côtes marocaines et notamment la côte atlantique. Ils fondent de nombreux comptoirs qui serviront de bases à de nombreuses cités romaines puis arabes (dont les principaux furent Tingis et Lixus, actuelles Tanger et Larache). Au passage, c'est à cette période déjà que l'on date les toutes premières installations de populations juives au Maroc.

L'autonomie progressive de Carthage profite aux comptoirs phéniciens fondés sur les côtes marocaines dans la mesure où ils seront davantage mis en valeur du fait de la proximité relative avec la nouvelle capitale de l'empire punique. L'influence de la civilisation carthaginoise se fait grandement sentir auprès des populations indigènes dont l'organisation s'améliore parallèlement. Ainsi les tribus berbères se fédèrent progressivement, fondant des royaumes cohérents dont le premier sera le royaume de Maurétanie d'abord confiné dans le nord-ouest de l'actuel Maroc, et dont les souverains portent le titre d'Aguellid à l'instar des rois de Numidie. Le sud du pays est occupé par les Gétules et l'est par les Numides.

Du fait du soutien apporté par la Maurétanie à l'Empire romain lors de la destruction de Carthage, il se nouera une étroite amitié entre les deux Etats (d'où l'éviction du chef numide Jugurtha). Le roi Bocchus se voit même décerné le titre d'Ami du Peuple par le Sénat romain et gagne l'amitié du consul Caius Marius. Sous le règne de Juba II la Maurétanie devient un royaume vassal, réputé pour ses exportations de pourpre et de produits maritimes, assez riche pour tailler sa propre monnaie d'or. Une brillante civilisation urbaine se développe, influencée à la fois par l'héritage carthaginois et par les courants artistiques de la Grèce antique et de l'Égypte antique. De telles influences sont sans doutes dues au mécénat de la propre épouse de Juba II, la reine Cléopâtre Séléné, qui n'est autre que la fille de Marc Antoine et de Cléopâtre VII. Mais cette richesse attise la convoitise de Rome, et Ptolémée de Maurétanie, fils et successeur de Juba II, va en subir les conséquences.

Lors d'une invitation de Ptolémée à Rome, le dernier roi maurétanien est assassiné par l'empereur Caligula, ce qui entrainera après deux années de troubles une annexion de la Maurétanie (42 ap J.-C.) que l'on désignera dès lors sous le nom de Maurétanie Tingitane, décrétée officiellement province impériale par l'empereur Claude Ier. Là encore, seul le nord de l'actuel territoire marocain est effectivement sous contrôle romain, le reste du territoire restant aux mains de tribus indépendantes. Les Romains fondent une cité prospère à Volubilis (non loin de l'actuelle Meknès). Néanmoins la capitale administrative demeurera Tingis, future Tanger, siège du procurateur, le gouverneur de la province, de rang militaire et appartenant à l'ordre équestre (chevalier romain). Durant toute cette période une grande autonomie est accordée aux différentes tribus (comme en témoignent les fameuses tables de Banasa), mais la constante pression des peuplades méridionales puis les crises internes à l'Empire auront progressivement raison de la Maurétanie Tingitane. Au IIIe siècle sous le règne de Dioclétien la province est réduite à la côte nord et à Sala (actuelle Salé). Au cours de l'occupation romaine les cités, colonies de droit romain ou latin, se dotent de monuments civiques et utilitaires (temples, forums, basiliques, arcs de triomphe, thermes, et même théâtre à Lixus) et de résidences privées ornées d'œuvres d'art (sculptures, mosaïques) et destinées à l'élite maure romanisée. Les plaines cultivées sont partagées par l'aristocratie locale, qui s'enrichit notamment de l'exploitation de l'olivier dont les produits sont exportés dans les provinces voisines. Les terrains de parcours plus lointains sont laissés aux tribus nomades ou semi-nomades. Les ports de Tingis et de Sala connaissent une intense activité commerciale.

Les autorités recrutent des auxiliaires militaires parmi les Maures, destinés à servir notamment dans la cavalerie. Le plus célèbre d'entre eux, Lusius Quietus, fils du chef d'une grande tribu nomade des confins du Rif et des monts de l'Atlas, réalise une brillante carrière sous le règne de Trajan. Au nom de l'Empire, il combat les Daces et les Parthes, et conquit l'Arménie, la Médie et la Babylonie, puis pacifie la Judée en proie aux révoltes anti-romaines. Le prestige de Lusius Quietus devient tel qu'il est même envisagé pour monter sur le trône impérial à Rome en lieu et place d'Hadrien.

En 429, des tribus vandales originaires de Germanie traversent le Détroit de Gibraltar mais dans leur imperturbable course vers ce qui demeurait de la mythique Carthage, ils ne contrôlent guère que le littoral méditerranéen, se désintéressant totalement de l'intérieur des terres. Un siècle plus tard, les Byzantins commandés par le général Bélisaire, désireux d'anéantir le royaume vandale pacifieront le nord du territoire, désenclavant par la même occasion les tribus maures du reste du pays. Le gouvernement de Constantinople sous Justinien Ier crée la province de Maurétanie Seconde, qui regroupe Tanger, Ceuta, Lixus et l'extrême sud de l'Hispanie, l'ensemble étant administré par un exarque et par des comes (comtes). Cette occupation byzantine perpétuellement menacée par les Goths au nord et par les Berbères au sud, va cependant subsister jusqu'à la conquête arabo-islamique.

Rôle des tribus au cours de l'histoire du pays

Comme dans l'histoire de très nombreuses nations à travers le monde, aucune dynastie marocaine (des Idissides aux Alaouites) ne pourra s'imposer par elle-même. Toutes devront, pour étendre et asseoir leur influence géographique sur des périodes plus moins longues, passer des alliances (intéressées, religieuses, maritales, forcées, pacifiques ou négociées) avec les différentes autres tribus musulmanes et parfois juives du pays. L'islam sera le principal ciment entre les différentes tribus qui composent le royaume mais ses interprétations feront naitre des conflits. Le fait que certaines dynasties se soient réclamées chérifiennes ne sera pas un atout suffisant à leur persistance.

Le Maroc restera longtemps un pays fortement tribal cela même après l'indépendance du pays en 1956. C'est la raison pour laquelle, de nos jours encore, les représentants des différentes tribus du pays continuent à réitérer leur allégeance au Roi au cours de la fête annuelle du Trône. Compte tenu des dissensions familiales et des luttes de pouvoir au sein des différentes dynasties marocaines successives tous les membres (sans exception) de la famille royale sont également tenues de prêter allégeance au Roi. Cette fête du Trône a pour but de souder et de rappeler le lien entre le monarque et le peuple en particulier à des moments difficiles de l'histoire du pays.

Royaume de Sijilmassa (758-1055)

Un émirat fondé par les Zénètes émerge dans la région du Tafilalet à partir de 758. Dirigé par la dynastie des Midrarides (dont le fondateur est Semgou Ibn Ouassoul), il prend pour capitale la cité de Sijilmassa. Ce royaume professe officiellement le kharidjisme de rite sufrite mais finit par reconnaître à partir de 883 la suprématie religieuse du califat sunnite des Abbassides. Les Midrarides se consacrent cependant à maintenir une alliance avec les autres États kharidjites, comme le royaume des Rostémides de Tahert, et à établir un fructueux commerce caravanier de l'or avec le royaume du Ghana, à l'époque maître des plus importants gisements aurifères de l'Afrique de l'Ouest. L'émirat de Sijilmassa atteint ainsi son apogée au IXe siècle grâce à son rôle de plaque tournante du trafic des métaux précieux, et sa renommée s'étend ainsi jusqu'aux pays méditerranéens et au Moyen-Orient. C'est précisément cette position de débouché de l'or africain qui excite les convoitises des Omeyyades et des Fatimides qui s'affrontent pour sa domination. Ce sont finalement les Almoravides qui s'emparent du royaume midraride en 1055. Par la suite, la fondation de Marrakech éclipse définitivement le prestige de Sijilmassa.

 

De la conquête arabe aux troubles anarchiques
Article détaillé : Dynastie Idrisside.
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Ancienne Medersa idrisside de Fés

En 649, débute la conquête du Maghreb par les troupes arabes. C'est 35 ans plus tard que ces troupes pénètrent véritablement dans le territoire marocain. Les tribus berbères installées aussi bien dans les contreforts montagneux de l'Atlas et du Rif que dans les fertiles plaines atlantiques soutiendront dans un premier temps les Byzantins installés sur les côtes méditerranéennes qu'ils préféreront aux Arabes notamment à cause d'erreurs diplomatiques. La destruction des installations byzantines aux alentours de l'an 700 aura finalement raison de la résistance berbère qui se convertira dès lors à l'islam apporté par les conquérants arabes. Les berbères du Maroc étaient alors très faiblement christianisés tandis que les populations juives ne se convertirent que très faiblement à l'islam. Par ailleurs, l'islam ne sera dès lors plus jamais contesté au Maroc, contrairement à ce qui a pu se passer en Algérie ou en Tunisie. D'autre part, l'année 708 correspond à l'intégration du Maroc au sein de l'empire des Omeyyades. Dans le sillage des succès marocains, les armées arabes traverseront le détroit de Gibraltar sous le commandement de Tariq ibn Ziyad et atteindront la Navarre dès 715.

En 740, les tribus berbères adoptent le kharijisme jugé plus proche des principes de "démocratie tribale" que la doctrine omeyyade. Le califat qui refuse cette hérésie se replie, fragilisé depuis Damas par l'irrésistible ascension des Abbassides. Le Maroc connait l'anarchie.

L'histoire des Idrissides est indissociable de la personne d'Idriss Ier, descendant d'Ali et de Fatima, gendre et fille du prophète de l'islam Mahomet, qui fuyant les massacres dont était victime son entourage et sa famille vint se réfugier dans le Moyen Atlas, à Volubilis, ancienne cité romaine déchue. Obtenant l'aval des tribus locales, il fonda en 789 la ville de Fès dans la plaine du Saïss dont il fit la capitale de son nouveau royaume, le Maroc, proclamé en 791. Assassiné par un envoyé du calife Haroun ar-Rachid, son fils Idris II lui succède après une régence. Il étend sa capitale ainsi que son royaume et avance au-delà de Tlemcen, pris par son père dès 789 et assujettit de nombreuses tribus Zenata. Son successeur Mohammed fera construire la prestigieuse mosquée Quaraouiyine, une des toutes premières universités de l'Histoire. À cette période, Fès devient un des principaux centres intellectuels du monde arabe et attire d'éminents scientifiques et théologiens. Le royaume du Maroc étend régulièrement ses frontières mais se retrouve menacé par la puissante dynastie des Fatimides à l'est. Indiqués califes de Cordoue au début du Xe siècle, les Idrissides subiront également au nord la pression des Omeyyades. En 985, les Fatimides et leurs vassaux d'Algérie poussent les Idrissides à se réfugier en Andalousie.

Dès le milieu du Xe siècle, l'affaiblissement des Idrissides du fait non seulement des pressions externes mais surtout des dissensions internes entraine un regain d'activité des grandes tribus berbères qui fondent et conquièrent de nombreuses cités. Les états de Sijilmassa dans le sud et de Nekor dans le nord se maintiennent et gagnent de l'ampleur durant cette période.

Références aussi en liens externes

Royaume des Berghouata (entre les VIIIe et Xe siècles)
Article détaillé : Berghouata.

Les Barghawata (ou encore Barghwata ou Berghouata) forment un émirat berbère, appartenant au groupe de l'ethnie des Masmoudas. Après que les kharijites ont échoué dans leur rébellion au Maroc contre les califes de Damas, ils établissent (7441058) un royaume dans la région de Tamesna sur les côtes de l’Atlantique entre Safi et Salé sous l’égide de Tarif al-Matghari. La particularité de cet État est de créer une religion purement berbère, s'appuyant sur un livre saint inspiré du Coran, et dirigé par un gouvernement théocratique fixant les rituels d'un nouveau culte empruntant à la fois à l'islam, au judaïsme et aux antiques croyances locales. Les Barghwata maintiennent leur suprématie dans la région des plaines atlantiques durant quatre siècles, et entretiennent des relations diplomatiques et commerciales avec le califat omeyyade de Cordoue qui voit probablement en eux des alliés potentiels contre les Fatimides et leurs alliés zénètes. Il semble que sur les 29 tribus constitutives de ce royaume, douze aient adopté réellement la religion barghwata, les dix-sept autres étant restées fidèles au kharijisme18.

  • voir aussi liens externes
Dynastie Idrisside (789-985)
Article détaillé : Dynastie Idrisside.

L'histoire des Idrissides commence, lorsqu'un prince arabe chiite de la famille de `Ali (quatrième calife de l'islam) et son affranchi Rachid Ben Morched El Koreichi, se réfugient dans le Moyen Atlas. Fuyant la menace des Abbassides (qui avaient massacré des Alides et leurs partisans chiites lors de la bataille de Fakh près de La Mecque), ils séjournent en Égypte avant de s'installer à Walilah (Volubilis), sous la protection de la tribu berbère des Awarbas. Réussissant à rallier les tribus à sa cause, Idriss est investi Imam et fonde la ville de Fès en 789 sous le nom d'Idriss Ier. C'est le début de la dynastie des Idrissides.

Idris Ier est assassiné par un émissaire du calife abbasside Haroun al-Rachid, un certain Sulayman al Zindhi. Ne se doutant point que la femme d'Idris Ier (Kenza) est enceinte, le maître de Bagdad pense que la menace est vaincue. Mais quelques mois plus tard, Idris II naît. Son éducation a été confiée à l'affranchi de son père Rachid. Onze années plus tard, il est proclamé Imam. Au fil des années, sa sagesse et son sens pour la politique s'affirment, il réussit à fédérer plus de tribus, le nombre de ses fidèles s'accroît et la puissance de son armée (dans laquelle s'engagent notamment des Kaisites issus des tribus du nord de la péninsule arabique) se développe. Le royaume idrisside englobe ainsi toute la portion de territoire s'étendant de Tlemcen à l'est jusqu'au Souss au sud. Il semble que la dynastie idrisside, du moins à ses débuts, ait professé le chiisme et plus précisément le zaïdisme, réputé être le plus modéré des rites chiites19.

Se sentant à l'étroit à Walilah, Idriss II quitte l'antique cité romaine pour Fès, où il fonde le quartier des Kairouanais sur la rive gauche (Idris Ier s'était établi sur la rive droite, le quartier des Andalous). Les Kairouanais sont issus de puissantes familles arabes et arabo-perses (du Khorassan) établies en Ifriqya depuis l'époque abbasside. Elles sont expulsées de Kairouan en raison des persécutions politiques infligées par les Aghlabides. Les Andalous qui s'installent à Fès sont quant à eux des opposants aux Omeyyades, originaires des faubourgs cordouans (notamment du faubourg du Rabad, d'où le nom de Rabadis attribué aux éléments de cette première vague d'immigration en provenance d'Al-Andalus)20. Le royaume idrisside connaît de manière générale une importante phase d'urbanisation, illustrée par la création de villes nouvelles comme Salé, Wazzequr et Basra, inspirée de la Bassorah d'Irak. Ces cités sont des foyers de diffusion de culture arabe et des vecteurs d'islamisation. À cette même époque, les Vikings venus de la lointaine Scandinavie et dirigés par le redoutable chef Hasting se signalent par leurs incursions dévastatrices sur les côtes nord du Maroc (notamment dans les régions d'Asilah et de Nador).

En 985, les Idrissides perdent tout pouvoir politique au Maroc et sont massivement exilés en Al-Andalus. Installés à Malaga, ils récupèrent peu à peu leur puissance, au point d'engendrer une dynastie pendant l'époque des taifas, les Hammudites. Ces derniers prétendront même au califat à Cordoue en lieu et place des Omeyyades en 101621.

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